Catalogue - Ouvrages Jean-Paul Clément - Le Prince de Talleyrand, par le baron de Vitrolles

Versailles, Mémoire en Marge, 1993
62 pages

Considéré par un mémorialiste du temps comme un « sous-Talleyrand » de Provence, Eugène François Auguste d'Arnaud de Vitrolles (1774-1854) était un homme de beaucoup d'entregent ; s'étant introduit dans les faveurs de Monsieur, comte d'Artois, il joua un rôle décisif lors de la première et de la seconde Restauration, usant habilement de ses bons offices entre les uns et les autres. Il fut conduit à rencontrer tous les grands personnages de son temps, tenant lui aussi sa partie à ce « grand jeu de marionnettes », pour reprendre l'expression de Mme de Chateaubriand. Il siège au Conseil du roi, et tient un rôle, ambigu, mais dont il sut tirer le meilleur parti ; non point en tant qu'homme politique, car il ne sera jamais ministre ‒ ni sous Louis XVIII, ni sous Charles X ‒ mais en remplissant les fonctions, éphémères, de secrétaire d'État au Conseil royal, qui se réduisirent rapidement au rôle de rédacteur des procès-verbaux du Conseil et de directeur du Moniteur. Arrêté aux Cent-Jours, puis libéré par Fouché, il fut utilisé par celui-ci qui sut monnayer auprès des alliés et des ultras l'entrée du roi à Paris contre sa propre entrée, c'est-à-dire celle d'un régicide, dans le gouvernement du roi. Vitrolles devait par la suite perdre assez rapidement son audience auprès du roi, qu'il amusait cependant par les traits et les saillies de son esprit. Dans ses Mémoires, publiés après sa mort, Vitrolles a laissé de ces mois un témoignage de toute première main, irremplaçable, servi par une plume étincelante, comme celle qui trace ce qu'il faut considérer comme l'un des meilleurs portraits du prince de Talleyrand, l'« homme sphynx ».
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Catalogue - Ouvrages Jean-Paul Clément

Paris, LGDJ, « Bibliothèque constitutionnelle de sciences politiques », 2000
310 pages

Ouvrage publié d'après la thèse de Doctorat d'État d'Histoire de Droit public soutenue en 1973, sous la direction de Georges Burdeau, professeur de Droit constitutionnel à l'Université de Droit de Paris II
L'oratorien Daunou, le janséniste Lanjuinais, et le protestant Boissy d'Anglas, jouèrent un rôle considérable dans la vie politique française, de la réunion des États généraux jusqu'au début de la Monarchie de Juillet. Parlementaires, journalistes, écrivains et érudits, ils ont laissé une masse considérable d'écrits jusque-là inexploitée. Deux d'entre eux sont représentatifs des « dynasties bourgeoises » issues de la Révolution (Lanjuinais et Boissy d'Anglas) ; il était tout particulièrement intéressant d'étudier leurs itinéraires intellectuels et politiques sous le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Restauration, et de démontrer en quoi ces trois hommes politiques ont assuré la pérennité des grands principes de 1789 : souveraineté, liberté de la presse, importance de l'instruction publique, liberté de conscience, défense des droits individuels...
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Paris, Perrin, 2015, 576 p.

Monté sur le trône en 1824 à la mort de son frère Louis XVIII, Charles X appartenait à un autre siècle. En se faisant sacrer en 1825, il voulut rétablir une monarchie absolue fondée sur le droit divin, l’Eglise et l’aristocratie foncière, alors que s’affirmaient face à lui la bourgeoisie libérale, la presse et le régime parlementaire. Survint la Révolution de 1830 qui lui fut fatale.
L’ouvrage, qui embrasse l’ensemble de la vie ‒ le prince, l’émigré, le roi, le proscrit ‒, donne toute leur place aux recherches les plus récentes, éclaire les facettes de ce personnage qui n’était pas appelé à régner. Il montre comment ce frère de Louis XVI a compris la Révolution, interprété la Charte octroyée par son devancier, s’est engagé avec fougue en plein romantisme au service de la chrétienté, renouant avec le succès, à la suite de son aïeul Saint Louis, lors des expéditions en Grèce et à Alger.
Si Charles X a fait des erreurs incontestables, notamment chercher à ressusciter un monde et un système de pouvoir que la Révolution et Napoléon à sa suite avaient abolis, il s’est passionné pour les problèmes du temps et a tenté de les résoudre : faut-il limiter la liberté d’expression, quelles doivent être les rapports entre l’Eglise et l’Etat, quel est le rôle de la France en Europe et dans le monde ?
Roi mal aimé dans une période oubliée, la Restauration, Charles X, « chevalier troubadour », grand mécène, sut redonner à la France tout son lustre, que Napoléon lui avait fait perdre dans le désastre de Waterloo. Son règne fut une période d’intense activité intellectuelle et a paradoxalement esquissé les premières formes de la France d’aujourd’hui.

En vente en librairie (26 €)
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Paris, Hachette-Pluriel, 1987
488 pages

Ouvrage couronné par l'Académie française

La publication, en 1987, du Chateaubriand politique dans la collection Hachette-Pluriel, a été saluée comme un événement par des personnalités et critiques comme François Furet, Maurice Druon, Alain Clerval, J.-M. de Montrémy, Pierre Sipriot, François Fejtö. Cet ouvrage a été reconnu comme un livre qui ouvrait de nouvelles perspectives et remettait en cause les idées reçues, non seulement sur l'auteur, mais aussi sur le premier tiers du XIXe siècle.
La postérité avait en effet surtout reconnu en Chateaubriand un écrivain, l'auteur des Mémoires d'outre-tombe ou de la Vie de Rancé. Sa carrière politique, en revanche, fut pour diverses raisons assez rapidement minorée, et, plus encore, sa pensée historique et politique. Chateaubriand politique vint apporter un démenti à cette opinion, et éclairer ceux à qui des témoignages nombreux avaient persuadé que, de son vivant, et particulièrement sous la Restauration, l'audience politique de Chateaubriand avait été immense. Préfigurant l'édition des Grands écrits politiques, procurée six ans plus tard, sont réunis dans cet ouvrage les éléments qui permettent de mesurer la cohérence et la profondeur de la pensée politique de Chateaubriand, de ses discours, articles, essais et histoires.
Principaux thèmes développés : Chateaubriand ou la religion de la liberté. Révolution et contre-révolution. Chateaubriand fondateur du régime représentatif. La bataille des libertés. Les fondements de la liberté : religion, morale et histoire. L'avenir de la civilisation européenne : démocratie, aristocratie et liberté.
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Paris, Flammarion, coll. « Grandes biographies », 1998
700 pages

Cette vie de Chateaubriand, intitulée Biographie morale et intellectuelle, qui apparaît à Théodore Zeldin comme un « nouveau type » de biographie, a pris le parti original de s'attacher certes à Chateaubriand en suivant une trame chronologique, mais en faisant également une part très large aux thèmes majeurs qui animèrent son existence. Est ainsi écartée la tentation d'imaginer, voire d'inventer, à laquelle succombent bien des biographes, au profit d'une exactitude scientifiquement établie, et constamment rapportée à ce qui justifie qu'on écrive une biographie de Chateaubriand : sa pensée et son oeuvre, dont aucune des différentes facettes (ethnographique, religieuse, historique, politique, littéraire) n'est ici négligée.
Sans rompre la trame de la biographie, les références chronologiques sont mêlées aux événements de la vie intellectuelle et morale de Chateaubriand, avec, il est vrai, des moments où la pensée se forme, s'éclaire, se cristallise - la Bretagne, l'exil, l'expérience du pouvoir, qui viennent scander ce voyage intérieur, éclairé aux lumières de l'histoire.
Toute la diversité de Chateaubriand, polémiste, journaliste, homme d'État, historien, écrivain, homme privé et homme public, se fait non point dans une harmonie forcée, mais révèle au contraire une cohérence profonde. À tous les chapitres, l'homme des nuées, le voyageur et l'homme d'État entretiennent entre eux des sympathies si étroites que le romancier bien souvent est un politique qui s'ignore, et le politique un homme d'imagination qu'il revendique. Chateaubriand est à la fois l'homme de l'anticipation et « l'homme des anciennes races », selon le mot de Tocqueville. Cette biographie est à la fois un de ces dialogues des morts chers à Fontenelle et à Fénelon, mais marque aussi la volonté de montrer l'actualité de Chateaubriand, éclaireur du monde actuel.
Ainsi, chaque chapitre permet de suivre l'itinéraire de l'homme public et de l'homme privé. Après le chapitre intitulé « Naître gentilhomme », suit la « Découverte de la République des lettres à la veille de 1789 », puis « Un aristocrate dans la Révolution », suivi de « Méditation sur la Révolution française », où sont réunies à la fois les réflexions de 1797, celles de 1831 et celles contenues dans les Mémoires d'outre-tombe. Le chapitre V est consacré au « Génie du Christianisme, ou le retour en force de l'histoire », qui couvre tout à la fois le Génie lui-même, Les Martyrs, l'attitude de Chateaubriand sous la Restauration, le parallèle qu'il établit en 1831 entre le catholicisme et la religion réformée, pour s'achever avec la religion progressive et la Vie de Rancé, datant de 1844.
La seconde partie, intitulée « Nature et patrie », éclaire un autre aspect de Chateaubriand, qui restera le disciple de Jean-Jacques Rousseau : l'esthétique de la nature, avec la Lettre sur l'art du dessin dans les paysages ; esthétique dont Chateaubriand deviendra maître d'oeuvre en créant la Vallée-aux-Loups. Cette conception presque charnelle de la nature est suivie de « L'instinct de la patrie », qui parle de la « matrie » de Bretagne, tournée vers le large : Chateaubriand abordera en 1791 le Nouveau-Monde, dont il découvrira l'étrangeté, opposant ultérieurement au « bon sauvage » l'homme civilisé selon Fénelon, et achevant sa réflexion, de manière prémonitoire, sur l'avenir des États-Unis. S'enchaînent les patries spirituelles du voyageur, ses curiosités, les patries électives - l'Angleterre, Rome, la Grèce - et le legs de l'Europe à l'humanité, qui sans conteste est pour Chateaubriand la liberté.
« Sois libre », tel est le titre de la troisième partie de « L'homme politique », qui commence par une question : « Un intellectuel peut-il être homme d'État ? », suivie par une étude de la vie politique de Chateaubriand, tout à la fois événementielle et réflexive, sur la Restauration, les ambassades, le ministère, la bataille pour la liberté de la presse, l'ambassade de Rome et la Monarchie de Juillet, époque où Chateaubriand se déclare « royaliste par raison, bourboniste par honneur, républicain par nature ».
La quatrième partie fait place à l'homme privé. Les chapitres décrivent successivement Chateaubriand, le « Chat », son épouse, la « fée aux miettes », les sylphides qui ont traversé la vie de l'auteur, « Juliette Récamier, ou la dame sur son sofa », sans oublier « Les affinités électives, ou l'amateur des petites sociétés » qui renouent avec le XVIIe siècle en plein romantisme.
La conclusion est donnée à l'écrivain-prophète face aux réflexions sur la civilisation, la démocratie, l'avenir des langues et des grandes renommées littéraires, l'individualisme, et s'achève comme il se doit par l'espérance chrétienne : « Si le ciel n'a pas prononcé son dernier arrêt ; si un avenir doit être, un avenir puissant et libre, cet avenir est loin encore, loin au-delà de l'horizon visible ; on n'y pourra parvenir qu'à l'aide de cette espérance chrétienne dont les ailes croissent à mesure que tout semble la trahir, espérance plus longue que le temps et plus forte que le malheur ».
Cette biographie est suivie de notes, puis d'une chronologie, où sont, de manière juxtalinéaire, reportés à la fois la vie et les oeuvres de Chateaubriand, et les événements politiques et culturels qui leur correspondent, et enfin d'une bibliographie et d'un index.
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Paris, Gallimard, coll. « Découvertes », 2003
160 pages

On connaît Chateaubriand, l’homme des tempêtes et des songes. Mais l’Enchanteur est aussi une voix inimitable, un voyageur intrépide, écologiste et ethnologue avant la lettre, un dandy « bon enfant ». Gentilhomme, né « entre deux siècles », « comme au confluent de deux fleuves », il a traversé la Révolution, découvert la jeune République américaine, vécu l’exil en Angleterre. Il se rallie au Consulat, rompt avec Napoléon, soutient la monarchie et les Bourbons. Journaliste fougueux, homme d’État inclassable, diplomate habile et brillant, il n’a qu’un maître mot : liberté. Ses écrits, de l’Essai sur les révolutions jusqu’aux Mémoires d’outre-tombe, en passant par le Génie du Christianisme, analysent la vie et les illusions du temps, le mystère du pouvoir et le destin des sociétés démocratiques. Des femmes accompagnent la vie de l’auteur d’Atala et de René : Lucile, la sœur, le double, Céleste l’épouse, Pauline de Beaumont, Natalie de Noailles, Delphine de Custine, Claire de Duras, Hortense Allart, mais surtout Juliette Récamier, la « belle des belles » qui seule a su retenir son cœur volage et insaisissable. Chateaubriand, un homme vivant, que Jean-Paul Clément nous fait redécouvrir !
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13,90 €
Introduction et choix par Jean-Paul Clément
Paris, Éditions de Fallois, 1993
180 pages

D’une œuvre à l’autre, de l’Essai sur les révolutions (1797) aux Mémoires d’outre-tombe, en passant par le Génie du Christianisme (1801), les pamphlets, opuscules, discours et autres articles de presse, Chateaubriand nous offre, tantôt avec un humour pincé, tantôt dans la fureur d’une verve jubilatoire, des pensées et maximes sur la vie et ses illusions, le temps qui dévore tout, mais aussi sur la liberté, le mystère du Pouvoir, et le destin des sociétés démocratiques.
Ces Réflexions et aphorismes sont regroupés autour de huit grands thèmes : Portraits et jugements historiques. De l’homme. Du temps, de la vieillesse et de la mort. De la gloire. Des rapports entre politique et morale. Du gouvernement et de la liberté. Art et civilisation. De l’avenir du monde.
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15 €
Paris, Imprimerie nationale, coll. « Acteurs de l'Histoire », 1993
308 pages

De Buonaparte, des Bourbons (30 mars 1814)
Réflexions politiques sur quelques écrits du jour et sur les intérêts de tous les Français (27 novembre 1814)
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40 €
Paris, Imprimerie nationale, coll. « Acteurs de l'Histoire », 1993
494 pages

De la monarchie selon la Charte (septembre 1816)
De la morale des intérêts et de celle des devoirs ou du Système ministériel considéré dans ses effets moraux (article paru dans Le Conservateur du 5 décembre 1818)
De la Restauration et de la monarchie élective ou pourquoi Chateaubriand refusa de servir Louis-Philippe (24 mars 1831)
De la nouvelle proposition relative au bannissement de Charles X et de sa famille (31 octobre 1831)
À MM. les rédacteurs de la revue européenne (15 décembre 1831)


Six ans après avoir publié Chateaubriand politique, qui fit souhaiter à des historiens comme François Furet, que De la Monarchie selon la Charte, notamment, fût accessible à des lecteurs contemporains, M. Jean-Paul Clément, à la demande de Georges Duby, éditer dans la collection des « Grands écrits politiques », qu'il dirigeait à l'Imprimerie nationale, les sept textes politiques les plus importants de Chateaubriand, rédigés de 1814 à 1831, et pour la plupart inaccessibles.
L'édition a été établie sur la base des originales, mais donne, le cas échéant, les variantes des éditions ultérieures, ainsi que leurs textes liminaires.
Après une présentation générale, chaque texte est précédé d'une présentation particulière, qui le situe dans la perspective des débats contemporains de Chateaubriand.
Ces écrits politiques mêlant considérations de circonstances et vues profondes, souvent prophétiques sur l'avenir constitutionnel et institutionnel de la France, un important appareil de plus de 600 notes éclaire ce qui pour un lecteur d'aujourd'hui pourrait sembler obscur en l'explicitant historiquement, et en le mettant en regard aussi bien d'autres textes de Chateaubriand que de jugements portés par des contemporains.
Pour chacun de ces écrits politiques, une rubrique intitulée « Polémique » recense, à partir du Catalogue de l'Histoire de France, les principales brochures publiées en réaction à ces textes, recensement qui est à lui seul de nature à faire justice de l'opinion alléguée sous la Monarchie de Juillet, que les brochures de Chateaubriand n'auraient guère eu d'écho. À l'occasion, des textes particulièrement importants relevant de cette « polémique », comme la réponse de Carnot aux Réflexions politiques (1815), ou la XXXIe Némésis de Barthélémy (1831), sont intégralement reproduits. L'index onomastique est précédé d'un important index thématique qui a été considéré comme un véritable tableau de la pensée politique de Chateaubriand.
Cet ouvrage a été le premier de cette collection qui ait bénéficié du concours du Centre National du Livre pour sa publication.
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40 €
Versailles, Mémoire en Marge, 1993
62 pages

Considéré par un mémorialiste du temps comme un « sous-Talleyrand » de Provence, Eugène François Auguste d'Arnaud de Vitrolles (1774-1854) était un homme de beaucoup d'entregent ; s'étant introduit dans les faveurs de Monsieur, comte d'Artois, il joua un rôle décisif lors de la première et de la seconde Restauration, usant habilement de ses bons offices entre les uns et les autres. Il fut conduit à rencontrer tous les grands personnages de son temps, tenant lui aussi sa partie à ce « grand jeu de marionnettes », pour reprendre l'expression de Mme de Chateaubriand. Il siège au Conseil du roi, et tient un rôle, ambigu, mais dont il sut tirer le meilleur parti ; non point en tant qu'homme politique, car il ne sera jamais ministre ‒ ni sous Louis XVIII, ni sous Charles X ‒ mais en remplissant les fonctions, éphémères, de secrétaire d'État au Conseil royal, qui se réduisirent rapidement au rôle de rédacteur des procès-verbaux du Conseil et de directeur du Moniteur. Arrêté aux Cent-Jours, puis libéré par Fouché, il fut utilisé par celui-ci qui sut monnayer auprès des alliés et des ultras l'entrée du roi à Paris contre sa propre entrée, c'est-à-dire celle d'un régicide, dans le gouvernement du roi. Vitrolles devait par la suite perdre assez rapidement son audience auprès du roi, qu'il amusait cependant par les traits et les saillies de son esprit. Dans ses Mémoires, publiés après sa mort, Vitrolles a laissé de ces mois un témoignage de toute première main, irremplaçable, servi par une plume étincelante, comme celle qui trace ce qu'il faut considérer comme l'un des meilleurs portraits du prince de Talleyrand, l'« homme sphynx ».
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présentation de Jean-Paul Clément
Versailles, Mémoire en Marge, 1994
144 pages

Le texte de cette édition a été établi à partir de l'édition originale de l'ouvrage de Mme de Genlis, Maison Rustique pour servir à l'éducation de la jeunesse ou Retour en France d'une famille émigrée, paru chez Maradan, en 1810. La Maison Rustique s'étend sur trois volumes, soit sur plus de 1 400 pages. L'extrait donné dans la présente édition correspond, hormis quelques coupures, aux chapitres I, II, III, VI, VIII, IX et X de l'ouvrage, consacrés à l'acquisition du terrain, à l'ameublement de la demeure que vont occuper les Volnis, à la constitution d'un cabinet d'histoire naturelle ainsi qu'aux bâtiments de la ferme. Il reproduit l'épître dédicatoire placée en tête de l'ouvrage, et, hormis les suppressions, n'introduit d'autre variante que la correction de quelques archaïsmes dans l'orthographe.
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présentation et notes de Jean-Paul Clément
Versailles, Mémoire en Marge, 1994
176 pages

Fruit de longs, érudits et laborieux travaux commencés à l’époque des Martyrs, poursuivis jusqu’en 1818, abandonnés puis repris, les Études ou discours historiques sur la chute de l’Empire romain, la naissance et les progrès du christianisme et l’invasion des barbares, suivis d’une Analyse raisonnée de l’Histoire de France, par M. le Vicomte de Chateaubriand, parurent enfin le 20 avril 1831, au moment où l’homme d’État venait de rejeter l’appareil pompeux des vanités politiques ‒ sa charge de pair de France ‒ sans renoncer pour autant à la polémique, ferraillant avec une ardeur recouvrée contre le régime « pansu » de Juillet.
Œuvre hétérogène, méditée dans la longue introduction philosophique qui découvre les lectures immenses, bâclée dans l’Analyse raisonnée, mais relevée d’aphorismes et de phrases en médailles qui rendent soudain sensibles les couleurs et les mœurs de temps évanouis. Bousculant les idées reçues, contraint de hâter le pas, Chateaubriand se fait concis, elliptique ; il saute d’une idée ou d’un portrait à l’autre. Un souffle de prophétisme passe parfois à travers les lignes.
Philosophe et historien, tout à la fois Froissard des temps modernes, Alexandre Dumas et Tocqueville, Chateaubriand nous fait voir, tel l’Asmodée de Lesage, la société aristocratique du XVIe siècle, en proie à des mouvements de fond qui, des libertés échevelées du moyen-âge ranimées sous les derniers Valois par la guerre civile, conduiront à l’État administratif et centralisé de la monarchie de Louis XIV. Il montre la marche de la monarchie façonnée par Richelieu et magnifiée par Louis XIV, construite contre les libertés provinciales et aristocratiques, qui fait inconsciemment le lit de la Révolution française, « grand déluge à l’issue duquel Napoléon parut à l’entrée d’un nouvel univers, comme ce géant que l’Histoire profane et sacrée nous peint au berceau de la Société ».
De cette fresque habitée par une authentique vision de l’Histoire où la force du commentaire ne se fait jamais aux dépens du pittoresque, nous avons retenu la série de chapitres formant un tout cohérent, consacré aux guerres de religion, période de troubles, de fureurs et de rupture où s’opère le choc de deux cultures, de deux France, la Renaissante et la classique, celle des Valois et celle des Bourbons. Affrontement religieux et politique entre catholiques et protestants dont l’analyse lumineuse placée, par Chateaubriand, en tête des développements historiques, constitue, à elle seule, un morceau d’anthologie.
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